Si Gordes est un phénomène sociologique, il est à peu près sûr qu’il n’ait jamais été traité dans un ouvrage entièrement consacré à son territoire. Jusqu’à maintenant on avait plutôt droit à des livres d’images dans le genre « plus beaux villages de France », le paraître plus que l’être en quelque sorte.
L’être dont parle ce tout récent livre est le théâtre d’une mutation sociale par ailleurs connue : celle qui a vu disparaître une Provence rurale et séculaire, sous les coups de la révolution industrielle. Le village en particulier, qui vivait au même rythme depuis des siècles, se voit progressivement abandonné par ceux qui faisaient une part de sa fortune : les artisans du cuir, tanneurs et cordonniers.
Le XIXème siècle est encore et aussi une époque où la misère, l’analphabétisme et la faim sont des phénomènes endémiques. Nous sommes à des années lumières du Gordes actuel et le portrait qu’en donne Gérard Lebouchet n’en est que plus saisissant.
Devenu historien de son village par passion, l’auteur nous livre là, le produit de nombreuses années de recherches, en particulier aux archives départementales de Vaucluse dont le fond est fréquemment cité. A une belle introduction historique sur « Gordes, de l’apogée au déclin » succède une série de tableaux très documentés sur les misères sociales, l’instruction naissante, les pratiques religieuses, la vie politique, la justice, la sociabilité, bref : un magnifique tableau, qui plus est fort bien illustré et mis en page par un tout nouvel éditeur installé en Haute Provence. La collection dans laquelle s’inscrit ce livre s’appelle « Un territoire et des hommes », et le prochain ouvrage de G. Lebouchet sera consacré à la « révolution » gordienne du siècle suivant : Gordes, des artisans aux artistes, histoire d’une métamorphose.
L’être dont parle ce tout récent livre est le théâtre d’une mutation sociale par ailleurs connue : celle qui a vu disparaître une Provence rurale et séculaire, sous les coups de la révolution industrielle. Le village en particulier, qui vivait au même rythme depuis des siècles, se voit progressivement abandonné par ceux qui faisaient une part de sa fortune : les artisans du cuir, tanneurs et cordonniers.
Le XIXème siècle est encore et aussi une époque où la misère, l’analphabétisme et la faim sont des phénomènes endémiques. Nous sommes à des années lumières du Gordes actuel et le portrait qu’en donne Gérard Lebouchet n’en est que plus saisissant.
Devenu historien de son village par passion, l’auteur nous livre là, le produit de nombreuses années de recherches, en particulier aux archives départementales de Vaucluse dont le fond est fréquemment cité. A une belle introduction historique sur « Gordes, de l’apogée au déclin » succède une série de tableaux très documentés sur les misères sociales, l’instruction naissante, les pratiques religieuses, la vie politique, la justice, la sociabilité, bref : un magnifique tableau, qui plus est fort bien illustré et mis en page par un tout nouvel éditeur installé en Haute Provence. La collection dans laquelle s’inscrit ce livre s’appelle « Un territoire et des hommes », et le prochain ouvrage de G. Lebouchet sera consacré à la « révolution » gordienne du siècle suivant : Gordes, des artisans aux artistes, histoire d’une métamorphose.
D. Lacaille pour la librairie des Genets d'or, Avignon. n°9, novembre/décembre 2007
Aspects de la vie à Gordes de la Révolution à l’aube du XXème siècle, Gérard Lebouchet
Editions C'est-à-dire, 2007, Saint-Michel-l'Observatoire.
Editions C'est-à-dire, 2007, Saint-Michel-l'Observatoire.
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